Alors que je poursuis ma carrière dans l’exploitation cinématographique, ma mère me propose de partir en Thaïlande pour un prix modique grâce à son CE. Nous voilà donc partis pour 12 jours au royaume de Siam accompagnés par une trentaine d’assistants sociaux. Si le voyage était fantastique, je suis revenu frustré.
Frustré de ne pas avoir été libre de mes mouvements. Etant le plus jeune du groupe et de loin, j’avais 25 ans à l’époque, mes envies d’excursions et de sorties ne correspondaient pas aux envies du groupe plus agé et plus enclin à patauger dans la piscine des hôtels plutôt que de découvrir la culture et la vie locale.
Frustré également par l’incapacité à aider les enfants des tribus rencontrés lors de la visite d’un village du nord.
enfantsdesvillagesCe périple sur la rivière a été très fort en émotions tout autant mais d’une différente manière qu’une soirée passer dans un bar gay de Pattaya où je découvrais, choqué, pour la première fois de jeunes hommes se trémoussant en petit slip avec un numéro sur les hanches.
A mon retour, ma petite vie posée, les problèmes quotidiens qui n’en étaient pas et le climat politique font que je ne me sens plus à ma place. Je dois repartir et je dois agir.
Je commence par parrainer un enfant de l’orphelinat de Pattaya à qui je rendrai visite l’été suivant lors de mon premier voyage sac sur le dos accompagné d’une amie.
L’année suivante, toujours frustré et toujours motivé, je repars avec un autre ami et je profite du voyage pour me renseigner sur les possibilités de travailler dans un orphelinat. Mes recherches ne donneront rien.
A mon retour en France, je contacte une association pour partir pendant un an mais mon profil ne leur convient pas. J’ai depuis longtemps terminer mes études donc je n’ai pas besoin de faire une validation d’acquis via une école qui j’imagine finance leurs projets et je ne suis pas croyant.
C’est décidé, je quitte mon boulot et je repars… C’était sans penser au SRAS qui retardera mon départ. Puisque ma mère m’a demandé de rester au moins jusqu’aux fêtes de fin d’années, je passerai Noël en famille. Le lendemain, célèbre 26 décembre 2004, je me fais cambrioler, pas trop de perte heureusement mais mon malheur sera vite relativisé en découvrant que l’Asie du Sud-Est est dévastée par un gigantesque tsunami.
Toujours en quête de départ et d’action, je surfe sur les forums de voyageurs, je suis contacté par un jeune homme qui cherche des conseils pour faire connaître une association sur la toile. En discutant, j’apprends que sa mère est au Sri Lanka, qu’elle vient de subir la vague et qu’elle monte une association pour venir en aide aux victimes du village où elle séjourne.
De fil en aiguille, me voila, dans l’avion en partance pour un pays dont j’ignorais l’existence 2 mois auparavant. La grande aventure commence…
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Je passerai près de deux ans à Mirissa en soutient aux villageois à travers deux projets.
Mon séjour est entrecoupé par un périple en Chine puis au Japon se terminant par une visite qui commence à se faire habituelle, celle à mon filleul Anuwat de l’orphelinat en Thaïlande. C’est lors de cette visite que je rencontre Christine, coordinatrice de l’équipe de bénévoles qui tombe son mon charme et me propose de rejoindre ses troupes. Il ne me faudra que quelques heures pour accepter; au diable le retour en France et va pour 8 mois de bénévolat auprès des petits thaïlandais.
L’équipe est formidable, nous formons une immense famille certes un peu particulière puisqu’elle regroupe des personnes venus de pays différents, quelques personnes âgées exilées et des centaines d’enfants dont certains sont aveugles, orphelins ou encore va-nu-pieds en mal d’intégration.
photogroupe (59)Après cette expérience incroyable, je suis invité par Geneviève et Lucia, bénévoles également à découvrir le Québec. J’en profite pour faire un petit tour aux USA puis après un court passage en France, je me rends compte que je n’arrive plus à m’adapter, à me réinsérer, la différence est trop franche. Je repars donc pour Pattaya espérant pouvoir trouver un travail, si les tentatives échouent, j’y trouve autre chose de plus fort… Vous l’aurez deviner: l’Amour. Mais comment concilier tout cela?
Une solution s’offre à moi: devenir saisonnier l’été sur la Côte d’Azur et passer l’hiver dans mon pays d’adoption.
Si cela semble parfait, c’est en fait compliqué à gérer. La rupture est inévitable et un projet professionnel s’impose. Je décide donc d’ouvrir ma propre boutique regroupant des objets du monde. Mais les temps sont difficiles et comme depuis 12 ans, je n’ai qu’une envie c’est repartir et découvrir d’autres pays et d’autres cultures. Peut-être un tour du monde?

Ce sont toutes ces aventures que je vous propose de suivre sur ce blog qui n’a pour but que de partager mes diverses expériences et vous faire voyager au travers de mes récits qui je l’espère vous plairont et peut-être vous inviteront à découvrir de nouveaux horizons.

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