JOUR 6 – Mardi 22 octobre – Tulum
Aujourd’hui, c’est en moto que nous avons décidé de nous balader. Réveil aux aurores pour arriver les premiers aux cénotes Dos Ojos : mission accomplie, nous arrivons même avant l’ouverture. Cela fait plusieurs fois que je vous parle de « cénotes », et peut-être que, comme moi, vous n’aviez jamais entendu ce mot avant ce périple mexicain. Au Mexique, et particulièrement dans la région du Yucatán, un anneau de milliers de cénotes s’est formé il y a environ 65 millions d’années lors de l’impact d’une météorite de 10 kilomètres de diamètre. Il s’agit de petites grottes ou de puits qui peuvent atteindre plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de mètres de profondeur. Ces piscines naturelles attirent des touristes venus du bout du monde pour se baigner, faire du snorkeling et même de la plongée dans le réseau souterrain formé par l’érosion de la roche calcaire. Le site de Dos Ojos, comprenez « les deux yeux », à Tulum, n’y fait pas exception.
Nous arrivons donc à 8 h dans le parc, qui abrite en tout quatre cénotes. L’entrée de chacune est payante, et le tarif est majoré selon l’activité que l’on souhaite y faire. Solène a préféré se munir de masque et tuba pour explorer les deux premiers bassins, tandis que je choisis de m’y rendre en simple baigneur.
Le premier cénote reste assez petit, mais n’en est pas moins impressionnant avec ses eaux translucides. Le deuxième entoure un jardin très agréable. Selon l’intensité des rayons du soleil et les profondeurs, les couleurs de l’eau se transforment, passant d’un bleu azur à des tons sombres. Solène a dû se munir d’une lampe torche pour traverser un passage obscur. Pour ma part, je patauge dans le bassin, passant sous les stalactites et m’asseyant sur les rochers. À certains endroits, c’est très profond, et j’imagine l’arrivée d’un monstre des abysses, prêt à me dévorer tout cru… mieux vaut rester sur les bords ! Malgré quelques petits poissons, il n’y a pas âme aquatique qui vive dans ces eaux. Quel privilège de ne partager ces bains uniques qu’avec soi-même !
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