JOUR 18 – Mardi 03 novembre – Les alentours d’Oaxaca
Monte Alban
visitant le Museo de las Culturas de Oaxaca hier, nous avons découvert des trésors trouvés dans les tombes du site de Monte Albán : des bijoux en or (pendentifs, ornements de couronne, et même des faux ongles) et surtout un crâne recouvert d’une mosaïque de pierres turquoise et vertes de la région : une splendeur. Le site archéologique, au nom moins connu que Chichen Itza ou Uxmal, se situe au sommet d’une montagne arasée par les Aztèques afin de construire une forteresse offrant une vue imprenable sur toute la vallée alentour. Il est fort agréable de s’y promener et d’imaginer la cité au temps où celle-ci était encore habitée. Une fois arrivés au bout du parc, nous grimpons quelques marches qui, une fois en haut, nous offrent un spectacle de toute beauté : le site tout entier se dévoile sous nos yeux, et c’est vraiment majestueux.
le lendemain, un peu pressés par le temps et surtout fatigués de chercher les transports, nous avons choisi la facilité et, pour une fois, opté pour un package. Nous devons juste nous assurer d’être au point de départ à 7h45 pour être pris en charge. On nous installe dans un minibus, puis nous changeons de place au fur et à mesure que le van se remplit, pour finalement passer dans un deuxième véhicule. Nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi cette excursion, et nous nous arrêtons à une petite dizaine d’hôtels pour récupérer les touristes. Il faut dire qu’il y en a un paquet. La ville, qui compte environ 300 000 habitants, reçoit environ 150 000 visiteurs pendant les fêtes des morts. L’occasion pour tous de visiter les sites environnants.
L’arbre de Tule
À 11 km du centre-ville, la petite bourgade de Santa María del Tule accueille un arbre âgé de plus de 2000 ans. Si ce n’est pas le plus vieux, il est probablement l’un des plus larges au monde, mesurant environ 14 mètres de diamètre et 42 mètres de circonférence. Associée à des légendes anciennes, la longévité et le volume de ce cyprès de Montezuma en font un symbole culturel fort pour la région. On peut, paraît-il, distinguer des formes d’animaux comme des lions, des éléphants et d’autres figures fantastiques : Solène, plus attentive, y a vu une tête de lion.
Je vous passe la visite de l’atelier des tisserands et de la distillerie de mezcal, qui ressemblent plus à des attrape-touristes qu’à de vrais lieux de fabrication. La dégustation du breuvage garde quand même l’intérêt de rapprocher les membres du groupe, jusque-là encore timides.
Le palais de Mitla
Le palais de Mitla est l’un des sites archéologiques les plus importants de la culture zapotèque. Contrairement à Monte Albán, qui servait de centre cérémoniel et politique, Mitla a probablement été un centre religieux et funéraire. Son nom signifie « lieu des morts » ou « enfer » dans la mythologie aztèque. Ce qui rend Mitla unique, ce sont ses magnifiques mosaïques de pierre finement taillées et assemblées en motifs géométriques, sans l’utilisation de mortier, qui décorent les bâtiments. Notre guide, Angel, nous apporte, en plus de son enthousiasme, beaucoup d’informations notamment sur le fait que les technologies modernes montrent que les techniques de taille étaient adaptées pour résister aux tremblements de terre fréquents dans la région. Des scans profonds prouvent que, sous le palais, il resterait des chambres inconnues, peut-être un passage menant vers l’au-delà.
Hierve El Agua
Toujours plus loin, le site de Hierve El Agua est une attraction à ne pas manquer. Ces formations de calcaire à flanc de montagne sont impressionnantes, ressemblant à des cascades pétrifiées. Des sources minérales jaillissent de la montagne et forment des piscines naturelles offrant une vue imprenable sur la vallée avoisinante.
On peut retrouver ce phénomène géologique rare à Pamukkale en Turquie, à Yellowstone aux États-Unis, à Badab-e Surt en Iran, ou encore à Lihue Calel en Argentine.
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