Ce n’est pas du Baudelaire, mais cette nuit, il m’est venu quelques mots. Au lendemain de la fête des morts et en plein cœur du périple mexicain, cette prose, comme son inspiration, prend sens. Je vous la livre telle qu’elle m’est venue.

Je n’ai pas peur de la mort ; en tout cas, elle ne m’inquiète pas. Elle arrivera un jour ou l’autre, me fauchant sèchement ou me malmenant sans relâche. Une longue convalescence m’angoisse plus que la fin à venir, devoir jeter l’ancre sans avoir plus rien à écrire. Mais, comme chacun, elle fera ce qu’elle a à faire et rien ni personne ne pourra l’en empêcher. Ce sera un dernier voyage, celui vers l’au-delà, une énième et dernière étape sur l’itinéraire de ma vie. J’ai l’habitude de quitter, de partir loin, laissant mes proches derrière moi. J’ai appris, ou peut-être m’a-t’on forcé, à ne pas être en manque des miens, et ils savent se passer de moi. Loin des yeux mais toujours près du cœur, des adieux mais toujours sans rancœur. Je reviens toujours, coupable, fidèle et aimant; et si je ne devais prendre qu’un aller sans retour, j’espère qu’on m’imaginera voyageant vers un nouveau continent. J’en ai vu de beaux paysages, j’en ai croisé des personnages. Mon odyssée pourrait s’arrêter que je n’aurais aucun regret, si ce n’est un dernier baiser. Un au revoir plein d’espoir pour ceux qui restent, pour qu’eux aussi remplissent leur journal de bord de souvenirs et de merveilles, d’un précieux héritage et qu’à leur tour, ils n’aient pas à craindre l’ultime voyage.

Catégories : EvasionMexique

Simon

Destination tour du monde avec mon récit de voyage et mes bons plans Rejoignez-moi sur mon profil Google+

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